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Ultra-Trail Snowdonia : ce que seuls les coureurs vivent vraiment

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Sur cette terre où le vent gallois s’invite à chaque virage, l’Ultra-Trail Snowdonia prend une allure d’aventure incomparable : imaginez un ultratrail où la brume et les orages jouent les arbitres et où chaque sentier, noyé sous l’eau ou accroché aux crêtes, met à l’épreuve autant l’instinct que les jambes. Ici, passionnés et élite se confrontent à une épreuve qui ne ménage ni le mental ni l’endurance, face à une montagne imprévisible, accessible à ceux prêts à s’y perdre un instant… juste pour sentir vibrer la magie sauvage des sommets gallois.

L’Ultra-Trail Snowdonia : là où le trail devient une aventure brute

Imaginez-vous debout, à l’aube, le regard perdu dans la brume galloise. D’un côté, une arête rocheuse. De l’autre, le grondement sourd d’un orage lointain. Tout se joue ici, quelque part entre Llanberis et les sommets d’Eryri, autour d’un pari fou pour les amateurs de trail running. Pourquoi ce bout de terre attire-t-il désormais la planète running, des champions jusqu’aux passionnés de première heure ? À chaque printemps, le Pays de Galles apporte à la légende du trail une vibration que peu de courses continentales tentent d’imiter.

Un mythe né sous le déluge

Dès ses débuts, l’Ultra-Trail Snowdonia (UTS) a affiché la couleur : ciel déchaîné, sentiers inondés, et une poignée de finishers à l’arrivée. Lors de la première édition en 2018, seuls treize coureurs audacieux ont rallié l’arrivée de l’épreuve reine. Ce jour-là, la pluie effaçait presque les traces des participants sur les crêtes. Depuis, la rumeur s’est répandue : au nord-ouest du Pays de Galles, l’expérience trail prend le goût d’une aventure brute, sans filtre ni filet de sécurité.L’événement a grandi au fil des ans. Quatre distances sont au programme, de la balade sportive de 25 km jusqu’à l’enfer glacé des 100 miles. Bientôt, tout le monde en a parlé, et l’UTS s’est hissé sur le circuit international UTMB en 2022. Un an plus tard, difficile pour les amateurs d’ultra de résister à ce défi britannique, un rendez-vous à la saveur « ultra Chamonix », mais dans une version sauvage nappée du brouillard de Snowdonia.

Encore plus qu’une course : un test de fond et d’instinct

Vous pensez avoir de l’expérience en montagne ? Dès les premiers kilomètres, l’UTS pousse à revoir certaines bases. Oui, le parcours bénéficie d’un balisage, mais rien n’est figé : une balise effacée, le brouillard qui engloutit le paysage, plus de réseau téléphonique… À Eryri, le chrono ne décide rien ; seules l’endurance et l’intuition comptent. Les meilleurs comme les passionnés l’ont compris : une préparation sérieuse change tout, sans quoi le sentier se transforme vite en dédale.

Conseil du terrain : Ne partez jamais sans avoir bossé vos bases d’orientation. Peu importe la technologie embarquée, le brouillard et les chemins escarpés gardent le dernier mot. Il vaut mieux anticiper, s’entraîner et toujours conserver une réserve d’énergie pour l’imprévu.

Un terrain d’alpinisme… version galloise

Oubliez les pistes lisses et les ascensions tranquilles : l’UTS propose une montée d’adrénaline à chaque virage. Le « 100K » affiche 6 600 m de dénivelé positif… et autant à redescendre ! Attendez-vous à une boucle musclée, traversant blocs, lacs glaciaires et forêts détrempées, avec en point d’orgue des sommets comme Yr Wyddfa (le Snowdon), le terrible Tryfan et ses pentes vertigineuses, ou encore les chaînes mythiques du Glyderau et du Carneddau. Mathieu Blanchard, qui est venu repérer le parcours, résume le défi avec humour : « un mix de la chaîne de Belledonne et du GR20 ». On voit la scène : des arêtes interminables, des coureurs parfois à quatre pattes, la pluie en compagne fidèle… mais au bout, des panoramas à couper le souffle. Une récompense rare, réservée à ceux et celles qui osent s’aventurer au bout de l’effort.

Des choix, des ambitions et une communauté plus large que jamais

Courir Snowdonia ne rime pas seulement avec ajouter une médaille de plus à son palmarès. Qu’on vise l’élite ou que l’on parte incognito, la motivation varie : décrocher un ticket pour l’UTMB, repousser ses limites physiques et mentales, ou simplement goûter à la joie brute de l’effort dans une nature indomptable. Ici, la montagne ne laisse aucune chance à l’improvisation, mais le goût de finir ou d’oser, tout simplement rassemble coureurs français, britanniques et aventuriers venus de partout.

Plateau relevé, ambiance locale… et météo joueuse

Pour 2025, pas de changement : Jonathan Albon, installé en Norvège mais fidèle à ses origines britanniques, espère briller « à la maison » après une saison déjà solide. D’autres favoris comme Josh Wade ou Kim Collison entrent aussi dans la danse, prêts à viser les moins de 32 heures. Imaginez la scène : file de traileurs à partir de 4h30 du matin, encouragements des locaux, et – luxe rare – promesse d’une météo clémente sur le week-end. Au Pays de Galles, ce type de prévision fait figure d’exception.

Bon à savoir : Les prévisions annoncent une météo printanière, mais l’histoire de la course montre qu’en Pays de Galles, rien n’est jamais garanti. Préparez tout… surtout l’imprévu.

Pourquoi tenter Snowdonia ?

À Snowdonia se croisent sueur, esprit trail, humilité face aux éléments et solidarité unique entre participants. Passer la ligne, c’est s’offrir un point contre soi-même, puis repartir avec une énergie nouvelle, d’avoir partagé, le temps d’un orage ou d’un lever de soleil, cette magie brute des montagnes galloises. Un jour ou l’autre, pour frissonner autrement, l’idée d’un détour vers cette contrée du nord du Pays de Galles viendra titiller bien des esprits. Et la rumeur, elle, ne cesse d’enfler.

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