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Quand une blague à l’apéro mène deux amies jusqu’à l’Himalaya à vélo

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Quand une simple question jetée en plein apéro ouvre un boulevard vers l’Himalaya, l’aventure prend des airs de virée imprévue où chaque virage sent bon la liberté à deux roues et les fous rires qui jaillissent comme des bulles de pastis. Sans plan, sans mode d’emploi, Jessica et Anaïs choisissent l’impro totale, façon montagne russe émotionnelle, laissant la routine au vestiaire pour s’offrir un immense puzzle d’imprévus et de rencontres qui transforment chaque galère en souvenir pétillant. Ce road trip XXL, né d’une blague de comptoir, réinvente le quotidien en éclats bruts, prouve que ce fameux « pourquoi pas ? » cache souvent le vrai goût de la liberté, et pousse à se lancer, léger, vers l’inconnu.

Un soir de pastis, une idée folle : et si on partait à vélo jusqu’à l’Himalaya ?

Sous la lumière dorée d’un apéro qui traîne, la France sent bon les Alpilles, la rigolade et la promesse de l’été. Imaginez : deux amies, un verre de trop, et la question qui claque comme un défi. « Et si on allait à Dharamsala… à vélo ? » Sur le papier, ça paraît démesuré. Dans la vraie vie, ce projet fou va transformer leur quotidien en aventure XXL. Un simple « pourquoi pas ? » et les voilà sur la route, sans plan, sans entraînement, juste avec l’envie de se laisser surprendre par ce que chaque virage peut changer. Vont-elles s’arrêter sur un coup de fatigue ? Ont-elles eu envie de tout laisser tomber à la première crevaison, au premier col, ou face à un vent de face ? Une seule promesse : atteindre Dharamsala, là où le Dalaï-Lama attend, où la quête de paix, d’inattendu et de rencontres prend un sens unique. Derrière la rumeur de l’apéro, n’était-ce pas là que se cachait le vrai goût de la liberté ?

Pédaler, improviser, improviser encore, et trouver la paix sur deux roues

Quand l’aventure n’est ni une fuite ni une revanche, juste un « pour voir »Pas question d’un énième rêve d’évasion post-burnout. Ni quête de sens profond. Jessica et Anaïs ne quittent rien, ne veulent pas refaire le monde. Elles veulent seulement secouer la routine, se jeter à l’eau, voir ce que le hasard peut leur offrir sur la route. Ce pari, elles le vivent comme une partie de pétanque : sans histoire, mais avec sérieux. En mars 2022, les vélos quittent Cabannes, dans les Bouches-du-Rhône. Devant elles, 14 000 km, 15 pays – Italie, Albanie, Ouzbékistan, pour n’en citer que quelques-uns – près de 52 000 mètres de dénivelé et 36 jours de pluie à avaler. Des chiffres qui donnent le tournis quand on n’a jamais fait plus de deux jours de vélo d’affilée. Mais à chaque averse, à chaque crevaison (seulement six, on fait difficilement mieux !), à chaque rencontre sortie de nulle part, l’aventure repart sur de nouveaux rails. Et sur le cadre, à chaque grande frontière, elles attachent un drapeau de prière tibétain, clin d’œil à un projet qui dépasse largement la simple traversée de continents.

À retenir : Oser partir sans tout prévoir, c’est aussi s’ouvrir à une cascade d’opportunités et à l’aléa. Les galères deviennent souvent des souvenirs inoubliables… ou des fous rires qu’on n’échangerait pour rien au monde.

La route façon puzzle : imprévus, fous rires et zones de turbulences

Difficile d’éviter quelques galères sur un périple pareil. Les deux aventurières croisent la route de chiens peu accueillants, de vents capricieux, de montées interminables… et même d’un conflit armé en Arménie qui force à improviser un changement d’itinéraire. Les angoisses font parfois leur apparition. Un instant. Mais aucune envie de faire demi-tour. Leur force : une vraie complémentarité, l’art du système D, un carnet de techniques inépuisable et… une belle dose d’auto-dérision. Les clichés rapportés de leur parcours oscillent entre éclats de rire et émotion à vif. Car si l’aventure fatigue les jambes, elle touche surtout là où ça fait du bien : la rencontre. À chaque halte, la même question revient, universelle – « Pour toi, c’est quoi la paix ? Et la liberté ? » Les réponses, collectées sur les marchés du bout du monde ou le bord d’une steppe, dessinent un portrait lumineux du voyage.

« Le secret ? Quand une idée surgit, foncez vite ! Ça laisse moins de place aux scénarios-catastrophe et crée un effet boule de neige qui ne donne pas le temps au doute… »

Vivre l’impro ou comment l’aventure réinvente l’ordinaire

Pas de scénario, mais des souvenirs : quand la vie frappe plus fort que tous les plansJessica et Anaïs racontent leur épopée sans suivre d’ordre précis, mais avec l’énergie de celles qui ont appris à transformer la galère en atout. Pas des héroïnes, pas des modèles : juste deux femmes qui testent les limites du possible et finissent par s’apercevoir que la route offre plus de cadeaux que de coups durs. Dans leur film, « Parfum d’essence », l’énergie fuse : stop motion maison, interviews tissées à la main, franches rigolades, et un ton qui tombe juste. Derrière cet humour, une lucidité qui gratte : cette fameuse pression occidentale (toujours cette question « pourquoi tu fais ça ? »)… et ailleurs, ce bonheur tout simple d’être accueillies sans devoir se justifier.

Des rencontres qui secouent, une leçon d’émancipation

Le but ultime ? Arriver jusqu’à Dharamsala, croiser un instant le regard du Dalaï-Lama et, en clin d’œil, offrir une mignonnette de pastis. Un geste interdit par le protocole… mais l’échange, furtif, reste gravé. Pourtant, le vrai trésor se joue en dehors des temps forts annoncés : au détour d’une petite route, dans un regard, dans la confidence d’un aubergiste, dans la complicité d’un inconnu. Ici, une idée s’impose : sauter le pas, c’est surtout arrêter de se poser mille questions. Avancer pour approcher ce que, derrière la fatigue, la route offre à celles et ceux qui osent sortir du rang.

Prendre le pari d’un projet fou, s’élancer, c’est ouvrir la porte à l’inattendu — et souvent, là se trouve la vraie liberté.

Pastis et momos : ou l’art d’oser le grand écart

Des Alpilles à l’Himalaya, la route ressemble à une montagne russe émotionnelle. Oubliez les grands récits héroïques, « Parfum d’essence » pulse : spontané, réjouissant, résolument humain. Résultat : un Prix Espoir au Festival aventure et découverte de Val d’Isère, une tournée de projections, et pour les curieux, la possibilité de voir cette aventure en VOD, bien installé dans son canapé. Au final, cette traversée ressemble moins à une fuite qu’à un clin d’œil moqueur à la routine, un hommage à l’amitié et à l’inspiration sur le vif. Parfois, il suffit d’une blague à l’apéro pour se retrouver à changer de continent. Qui aurait parié, en levant ce dernier verre à Cabannes, qu’elles capteraient un sourire du Dalaï-Lama ?

Conseil de voyageuse : Ne laissez pas le doute vous paralyser. Foncez, avec ou sans mode d’emploi. Le voyage ne règle pas tout, mais il bouscule, allège, et révèle ce qu’on ne soupçonnait pas en soi-même.

Et vous, à quand le prochain vrai « pourquoi pas ? »

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