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Comment devenir moniteur de surf

Sommaire

Pourquoi choisir une carrière de moniteur de surf

Devenir moniteur de surf attire sans cesse plus d’amoureux du littoral. Mais pourquoi cette orientation rencontre-t-elle autant de succès ? Explorons ensemble les ressorts d’un métier qui, souvent, fait rêver au-delà du microcosme de la glisse.

Les avantages d’être moniteur de surf

Le quotidien d’un moniteur c’est avant tout l’air salin, la transmission d’une passion concrète et la richesse des rencontres. Il faut apprécier d’éviter la monotonie – les plannings varient selon les saisons, chaque jour a son propre tempo parfois imprévu. L’occasion d’un déplacement n’est jamais très éloignée, surtout pour celles et ceux s’orientant vers des écoles itinérantes ou qui cherchent des contrats ailleurs. Selon divers retours datant de 2022, environ 65 à 70 % des enseignants placent la flexibilité et la variété tout en haut de leur liste de motivations. S’ennuyer dans ce métier s’avère difficile : d’ailleurs, il arrive fréquemment que des instructeurs relatent des anecdotes où une journée suffit à passer du stress à la satisfaction intense.

Les qualités requises pour exercer ce métier

Un bon moniteur de surf ne se résume pas à la technique. Il combine volontiers savoir-faire et qualités interpersonnelles : patience, pédagogie nuancée, sens de la collectivité. La maîtrise du paysage marin s’avère déterminante, tout comme savoir garantir la sécurité lorsque la météo se dégrade. Pratiquer demande une excellente forme physique, et l’envie de s’adapter, parfois, à des publics extrêmement diversifiés. L’exigence envers la qualité de l’accompagnement et la reconnaissance des qualifications professionnelles reste constante : les sessions de recyclage imposées par le secteur (par exemple en secourisme, ou après l’évolution des règles) structurent la carrière, quasiment comme une routine incontournable.

Témoignages de professionnels

Écoutons celles et ceux engagés sur le terrain. Sarah, monitrice depuis 8 ans, déclare – chaque session ouvre une bulle temporelle particulière, et parfois, une vague rebat totalement les cartes prévues. Accompagner les élèves vers davantage d’autonomie procure une forme de gratification dont on ne se lasse guère. John, contacté lors d’une session de stage, ajoute que d’après lui, enseigner une technique sert surtout de prétexte à la construction de souvenirs authentiques, parfois ineffaçables. Entre l’averse inattendue et les groupes d’enfants remuants, chaque journée a sa dose d’imprévus, probablement.

Les différentes formations pour devenir moniteur de surf

Avant d’encadrer sur une plage, il est nécessaire de suivre un parcours exigeant, encadré par les référentiels du Ministère du Travail et des branches professionnelles. Coup de projecteur sur les diplômes principaux, leurs critères et les possibilités de financement.

Le BPJEPS Surf

Le BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) mention surf constitue souvent la première marche. Cette formation se déroule, selon les centres, sur environ 10 mois pour un coût qui tourne autour de 6 000 EUR. Alternant théorie, intervention pratique et stages terrain, elle aborde la sécurité, la transmission, l’animation et la réglementation. Certaines sessions proposent un format alternant, via des écoles agréées ou des OPCO du sport. Des instituts comme le CREPS Nouvelle Aquitaine servent parfois de référence incontournable dans la région.

Le DEJEPS Surf

Le DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) mention surf prépare à des postes de coordination, d’expertise et de spécialisation. Il est généralement nécessaire d’avoir déjà validé le BPJEPS ou de justifier d’une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Un an de cursus, près de 8 000 EUR – cette étape se focalise sur l’encadrement, la gestion d’équipe et le pilotage de projets à l’échelle locale ou régionale.

Le DESJEPS Surf

Le DESJEPS (Diplôme d’État Supérieur de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) mention surf cible la direction technique ou des postes à haute responsabilité. Deux années de formation, coût pouvant franchir la barre de 10 000 EUR, et un programme axé sur la stratégie, l’assurance et la gestion de projet avancée. Les routes sont rarement semblables à ce stade : il n’est pas rare de croiser des personnes en reconversion ou venues d’autres univers sportifs.

Tableau comparatif des formations BPJEPS, DEJEPS, et DESJEPS

Diplôme Durée Coût Prérequis Compétences clés
BPJEPS Surf 10 mois 6 000 EUR Avoir 18 ans, PSE1 Animation, sécurité, pédagogie
DEJEPS Surf 1 an 8 000 EUR BPJEPS ou expérience Perfectionnement, coordination
DESJEPS Surf 2 ans 10 000 EUR DEJEPS ou équivalent Direction, gestion, stratégie

Le parcours pour devenir moniteur de surf

La trajectoire débute rarement selon un plan tout tracé : certains arrivent du secteur de l’animation, d’autres de la compétition, et une proportion choisit la voie de la reconversion après une expérience différente. De la préparation initiale aux diverses validations, jusqu’aux phases de sélection parfois rigoureuses pour intégrer une formation, chaque histoire d’accès garde sa singularité. Il n’existe finalement pas de chemin unique – et c’est ce qui fait la richesse du secteur.

Tests d’exigences préalables (TEP)

Pénétrer la formation passe par les TEP officiels, mis en œuvre par la Fédération Française de Surf. Ces tests réunissent à la fois épreuves physiques (natation, remorquage) et exercices sur l’eau. Se préparer en amont, notamment grâce à des stages préalables, améliore les chances de réussite : cela n’a rien d’une simple formalité. Plusieurs candidats insistent fréquemment sur la nécessité d’un engagement intense, voire d’une importante remise à niveau avant de franchir cette étape déterminante.

Les unités de certification (UC)

Les UC jalonnent, la progression : une spécifique à la technique et la sécurité, une pour la pédagogie (où l’alternance et l’expérience sur le terrain sont valorisées), une pour la gestion du secteur et l’environnement professionnel, puis une dernière tournée vers la conduite de projets. Selon les années, certaines UC imposent des immersions longues, ou un stage intégral en école, ce qui peut bouleverser le rythme habituel du candidat.

Coûts et financements possibles

L’investissement financier s’étend généralement de 6 000 à 10 000 EUR selon le diplôme visé. Toutefois, des solutions s’offrent à vous : mobilisation du Compte Personnel de Formation (CPF), aides éventuelles via Pôle emploi ou via l’intervention d’un OPCO. Les employeurs du secteur encouragent parfois la formation continue, et certains favorisent même l’alternance pour les profils en reconversion. Un conseil précieux : contacter les centres de formation donne souvent accès à des leviers de financement insoupçonnés, aussi bien sur le plan professionnel que géographique, notamment.

Les opportunités de carrière après l’obtention du diplôme

Le diplôme en poche, l’ouverture des possibles est substantielle. Quelques-uns s’expatrient, d’autres diversifient leurs missions (événements sportifs, dynamisme local…). Ce métier valorise la mobilité — à la fois dans l’espace et dans les secteurs couverts, ce qui, selon les Québécois, change vraiment la donne.

Travailler dans une école de surf

Les écoles de surf embauchent beaucoup durant la pleine saison. Du littoral de la Côte d’Argent jusqu’à la Bretagne, la demande s’accélère nettement en juin. Rejoindre une équipe, c’est accumuler des expériences éclectiques, parfois sur des années d’affilée pour ceux appréciant le côté « clan ». Parmi les référents notoires, on notera l’École de Surf Quiksilver ou le Surf Club de la Côte des Basques, sans omettre les structures associatives moins célèbres. Il arrive qu’on y retrouve d’anciens stagiaires devenus, plus tard, collègues du même réseau – la mobilité interne et la polyvalence y règnent de façon marquante.

Devenir moniteur indépendant

Se lancer à son compte revient à miser sur l’autonomie – et sur un engagement total faute de structure pour le soutien administratif, la communication et l’aspect numérique. Rendre ses prestations visibles (création de site, présence sur les réseaux) s’avère parfois aussi décisif que le savoir-faire sur la vague. Certains moniteurs visent la spécialisation : stages sur-mesure pour un public ciblé ou ateliers dédiés au développement des « soft skills » (gestion du stress, dynamisme collectif) via le surf. C’est un univers encore restreint mais prometteur pour des profils débrouillards.

L’option de créer sa propre école de surf

Lancer sa structure suppose d’envisager tous les aspects – plan d’affaires, équipements, ressources humaines et implantation locale. Être épaulé par des experts, ou suivre les conseils d’ex-moniteurs via la VAE, peut transformer un simple projet en réelle aventure pérenne. Julie, gestionnaire depuis cinq ans, précise : « Ma passion a orienté mes débuts, mais l’organisation et la préparation font toute la différence ». Selon plusieurs témoignages, ce genre de projet mûrit parfois sur plusieurs années avant le saut décisif, rarement au moment prévu.

Les compétences et responsabilités d’un moniteur de surf

Sous la dimension sportive, ce métier requiert de fortes aptitudes transversales : gestion des imprévus, relationnel avancé, et à l’occasion, polyvalence avec d’autres disciplines de pleine nature. Un mélange rarement ennuyeux.

Compétences pédagogiques et techniques

Observer, évaluer, stimuler, mais aussi ajuster le niveau d’exigence suivant l’auditoire – voilà l’essence du quotidien des moniteurs. Certains privilégient les briefings sur le sable (notamment avec un collège ou un groupe BTP en séminaire), d’autres préfèrent écourter la théorie pour optimiser le temps sur l’eau. Pratique des take-offs à sec, renforcement de l’équilibre, puis progression vers des ateliers plus exigeants : chaque école a ses habitudes, lesquelles demeurent rarement immuables.

Gestion de la sécurité en milieu aquatique

Pas moyen d’y échapper : la sécurité est la priorité absolue. Savoir détecter rapidement un courant ou l’arrivée d’un grain, anticiper les incidents courants (fatigue, crampe), et avoir toujours en mémoire les procédures d’urgence est impératif. On relate à de nombreuses reprises le réflexe de consulter chaque matin les bulletins météo : à ce qu’il semble, ce détail a parfois évité de lourds problèmes. Utiliser la planche comme moyen de protection, ou gérer des groupes avec de potentiels non nageurs fait aussi partie du tableau, même si cela ne convient, sans doute, pas à tout le monde. Ces points ressortent souvent dans les échanges entre pros du domaine.

Rôles et missions complémentaires

L’accompagnement va bien au-delà de la dimension technique : suivi administratif, maintenance des équipements, gestion événementielle ou parfois animation d’ateliers avec d’autres disciplines nature. En compétition, le moniteur devient panglobement juge, manager ou coach mental. Parfois, la gestion de reconversions professionnelles (un ex-employé du bâtiment passant son BPJEPS, par exemple) donne un relief social inédit, qui surprend même certains moniteurs aguerris.

FAQ : tout ce qu’il faut savoir pour devenir moniteur de surf

Voici plusieurs réponses concrètes pour dissiper les zones d’ombre et démystifier cette reconversion, qui s’appuie souvent sur un projet de mobilité ou le besoin de renouer avec sa passion.

Quels sont les prérequis pour entrer en formation ?

Première marche – être majeur, posséder un diplôme de premiers secours (PSE1), et attester d’un niveau de pratique affirmé en surf. Un test physique et technique reste inévitable (Fédération Française de Surf). Certaines sessions réclament même un vécu en compétition ou une lettre de motivation élaborée. Parfois, la VAE donne aussi l’opportunité de valoriser un trajet différent : il ne faut probablement pas négliger cette alternative lors d’une réorientation.

Combien coûte la formation et combien de temps cela prend-il ?

Les dépenses s’étendent entre 6 000 et 10 000 EUR selon les cursus. Le BPJEPS dure autour de 10 mois, le DEJEPS une année, le DESJEPS deux généralement. Il ne faut pas omettre : le financement peut parfois mobiliser des apports diversifiés : CPF, dispositifs Pôle Emploi, OPCO. La mobilité et l’alternance peuvent aussi, selon l’endroit ou le bassin, ouvrir des perspectives inattendues.

Quels sont les débouchés à l’international ?

Bien sûr, le diplôme donne accès à des horizons hors de France – Australie, Hawaï, Portugal, parfois même des zones d’Afrique de l’Ouest qui recrutent durant la haute saison. Avant toute expatriation, il faut, souvent, s’intéresser aux conditions propres à chaque pays : équivalences à obtenir, démarches pour le visa, voire prévues certaines assurances – ces points méritent préparation, car ils peuvent s’avérer bien plus ardus que supposé. La mobilité devient dans ce cas une véritable force, et la pluridisciplinarité (maîtrise de plusieurs sports de glisse) permet fréquemment de multiplier les opportunités.

Témoignages et études de cas

Pour toucher de plus près la réalité du métier, voici quelques parcours parfois sinueux, et des narrations vécues « à la première vague ». On pourrait dire qu’il n’y a probablement aucune histoire vraiment identique à une autre !

Étude de cas : de la formation au succès

Marc retrace son chemin – après avoir validé un BPJEPS, il commence dans une école bretonne. Puis chef d’équipe, il se met finalement à son compte, ce qui suppose toutes sortes de remises en cause. Les écueils — administratifs, forme aléatoire, rythme de travail variable — et les réussites viennent pimenter une trajectoire bien concrète. Apparemment, cette capacité à se relancer et à accepter la mobilité constante a joué un rôle majeur.

Témoignages de moniteurs de surf

Certain·e·s évoquent ce qu’ils ou elles n’imaginaient pas au départ. Vincent, instructeur depuis douze ans, confie : cette activité m’a ouvert des perspectives insoupçonnées, du Costa Rica à Bali. Il insiste d’ailleurs sur le fait que chaque cycle, entre la diversification du public, les saisons particulières et la nécessité de formation permanente, la routine n’a aucune prise. On visualise sans peine l’atmosphère sur la plage québécoise ou comment un simple clip vidéo pourrait décrire la densité humaine du métier.

Conseils de professionnels expérimentés

Quelques conseils issus de l’expérience : Pierre, moniteur depuis plus de quinze ans, conseille vivement de continuer à se former (actualisations, recyclages en secourisme, techniques nouvelles). Alterner le terrain et la théorie garantit une évolution continue et booste l’employabilité, surtout lors d’une mobilité, voire d’une réorientation tardive. Selon lui, l’exigence qualité et la soif de découverte se révèlent, au fond, salutaires partout – quel que soit l’endroit ou la structure.

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